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    « Il y a plus de vérité, de vraie substance 
    vitale dans certains blues nègres 
    que dans tous les psaumes 
    de tous les temps »    

    Michel LeirisJournal, 19 avril 1925
    Gallimard, 1993, p. 100 

     

    « ...la beauté du chant noir, sa ferveur, sa gaité,
    sa tristesse à ras de sol et à ras de ciel,
    sans cesse retombant au diapason de la plainte
    ou montant à celui du cri  »

    Margeritte Yourcenar, Blues et Gospel,
    Gallimard, 1984, p. 5

     

    « En fait, personne ne nous a appris à jouer
    le blues - 
    il est simplement né en nous »  

    Big Bill Broonzy, Big Bill , Mes blues,
    ma guitare et moi,  
    Editions des Artistes, 1955, p. 20

     

     

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    « Le blues ne sort d'aucune sorte de livre » écrivait Big Bill Broonzy, peu de temps d'ailleurs après avoir appris lui-même, déjà âgé, à lire et à écrire. De fait, en raison du manque d'éducation dans lequel la communauté noire a été maintenue et l'illettrisme qui en a découlé, la transmission du Blues fut largement orale et la pléthore d' écrits qui lui on été consacrés par la suite peut sembler relever d'une certaine ironie. Toutefois, aux côtés des enregistrements sonores, les livres et les films sont essentiels : ils nous conservent des témoignages, des documents photographiques, et nous donnent certaines clefs pour mieux comprendre le sens de ce que nous écoutons, au-delà des clichés particulièrement nombreux en ce qui concerne le Blues. 

     

      

     

     

     

     

     

     

  • Au milieu des années soixante paraissait Mojo hand, rééditée plus tard avec le sous-titre An Orphic tale. Ce roman étonnant tant par son écriture que par son thème, était l'œuvre en partie autobiographique d'une jeune afro-américaine qui entretenait alors une liaison avec un bluesman légendaire, Lightnin’ Hopkins. Un roman qui suscita à l'époque des louanges de la critique, mais également des critiques acerbes des tenants de l'intelligentsia noire, irritée par une vision de leur communauté qu'elle jugeait rétrograde. En 1999, le Los Angeles Time l'a intégré dans sa liste d'ouvrages intitulée «les trésors oubliés du XXe siècle»

     

    BLUES ET LITTERATURE

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  • Les mémoires de Big Bill Broonzy (1898-1958) : un livre malheureusement à lire seulement en bibliothèque, ou alors si vous lisez bien l'anglais vous pouvez le trouver plus facilement dans son édition américaine. Espérons donc qu'un éditeur ait la volonté de le rééditer un jour. Il fut publié en francais et en anglais pour la première fois en 1955, sous le titre  « Big Bill Blues, mes blues, ma guitare et moi » pour la version française. Il a été réédité ensuite en 1987 avec des compléments sous le titre « Big Bill Blues ». Big Bill Broonzy avait voulu d'abord l'intituler « La vérité sur le Blues»...

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  • Fait exceptionnel, ces dernières années ont vu la parution de deux ouvrages en français sur les chanteuses de Blues, très complémentaires puisque très différents: l'un assez copieux, œuvre d'une historienne américaine, et le second spontané et rafraîchissant écrit une chanteuse de blues de notre temps. Étant donné le peu de place accordée aux chanteuses dans la documentation sur le Blues, ces livres sont donc précieux et doivent être salués.

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